Vous souvenez-vous de ces périodes de vie où, ayant achevé votre scolarité ou votre apprentissage, quitté un travail ou une relation n’étant plus en phase avec qui vous êtes, vous aviez ce sentiment de liberté et de « tout est possible » ? Et que, bien que ne sachant ce que vous alliez pouvoir faire ou découvrir, vous éprouviez toutefois un magnifique et inexplicable enthousiasme ?
Si aujourd’hui nous voulons conquérir notre souveraineté, nous sommes dans les temps propices. Les forces qui se sont levées depuis les trois dernières années nous en ont donné l’occasion, nous permettant d’affermir en nous ce qui cherche la vérité et la joie, ce qui demeure en paix quelles que soient les circonstances, intérieures ou extérieures. Nous sommes des énigmes pour nous-mêmes, et pourtant nous détenons les clés de notre propre royaume. Cependant, ces clés sont enfouies au fond de notre être et voilées par les multiples couches éducatives et sociales de bien pensance et de bienséance qui nous ont été inculquées.
Les temps que nous traversons sont particuliers. Les temps sont mûrs. Le grain lève.
Si nous sommes attentifs, nous pouvons percevoir, au coeur de notre coeur, une indicible présence. Dans l’espace entre nos souffles, dans le silence de l’instant suspendu, cette présence veille. Elle grandit en nous à chaque fois que nous nous levons pour nous tenir debout — debout entre les vagues du temps, debout entre les contradictions, debout dans le silence de notre attention, debout jusque dans nos propres tempêtes intérieures…
Nous sommes des êtres de feu. Dans toutes les cultures, le feu est assimilé au divin, à l’Esprit. Bien que nous soyons incarnés dans des corps de chair, nous avons emporté avec nous, en tant que viatique, la chaleur divine de notre patrie d’origine. Ce seul fait devrait nous conforter, sachant que si le corps est poussière et retourne à la poussière, l’esprit est feu et retourne au feu…
Voici venu un temps de grâce, un temps de rénovation, prémisses de résurrection. Le Soleil est entré dans le signe du Lion le 23 juillet, accompagné d’une grâce spécifique. Les obstacles auxquels nous nous heurtions sans cesse seront dissout dans l’océan de la vérité. L’ère des mensonges prend fin avec la venue de la lumière.
Or, la lumière qui descend sur Terre, nous pouvons la percevoir si nous nous laissons aller à la connaître. Elle, elle nous connaît de toute éternité, et nous, nous la reconnaissons en la laissant couler jusque dans nos veines.
La notion de « travail sur soi » s’adresse à la part insatisfaite de nous-mêmes que nous voudrions différente : meilleure, plus sage, plus compatissante, plus patiente, plus tout ce que vous voudrez. Cependant, pouvons-nous réellement changer qui nous sommes ? Et si, réellement, le changement était possible, serions-nous pour autant une meilleure version de nous-mêmes ?
Même les plus grands saints gardent leurs défauts, car ils ne sont que des êtres humains, comme nous.
Nous nous laissons mener par nos désirs — car même le désir d’être une personne meilleure reste un désir — plutôt que de faire avec qui nous sommes, plutôt que d’avoir la liberté avec nous-mêmes, plutôt que d’être libres de nous-mêmes.
Nicolas Berdiaev, le philosophe de la liberté, prédisait pour notre temps en devenir un nouveau Moyen-Âge...
Le coeur a besoin de racines.
Les racines : l’écoute.
Écoute de la terre, écoute de la Terre-Mère.
L’initiation se fait par l’écoute intérieure, l’écoute de la terre en nous, la terre que nous sommes.
Si tu observes la nature autour de toi, alors c’est comme observer la nature en toi.
Tu y puises les forces nécessaires pour continuer ton chemin terrestre.
Lorsque tu te sens perdu, abandonné, seul au monde, incompris, ouvre la paume de tes mains. Dans les sillons gravés qui les recouvrent et qui sont uniques, sache y reconnaître l’histoire de ta vie. Peu importe que tu saches en déchiffrer les signes, ces milliers de petites lignes imprimées sur ta peau qui se croisent, se chevauchent, s’allongent, s’approfondissent, sont les mots d’une écriture secrète déposés là par la Providence.
L’équilibre juste en toutes choses est à chercher au sein de la vie duelle. La plupart du temps, nous oscillons sur le fléau, tels les plateaux de la balance, cherchant plus de ceci, moins de cela. La vie est faite de hauts et de bas et nous ne pouvons l’empêcher. Or, nous pouvons avoir la fâcheuse tendance à nous identifier à l’un ou l’autre de ces plateaux. Nous oublions que nous ne sommes ni l’un ni l’autre, mais en essence et en vérité l’axe médian, le pivot sur lequel repose le fléau où s’accrochent les plateaux.
En ces temps particuliers, nous sommes conviés à traverser notre époque en ayant, solidement chevillées au coeur, nos plus belles et nobles aspirations. Nous devons nous souvenir que le monde n’est qu’un décor où nous sommes invités à choisir de devenir des acteurs conscients de nous-mêmes et de notre rôle. Ce monde passera, mais nous, nous ne passerons pas.
Dans la période que nous traversons, nous avons besoin de trouver ou de retrouver une qualité fondamentale dans la relation avec nous-mêmes : celle d’un légitime amour envers l’être en devenir que nous sommes. Beaucoup s’interrogent sur la nécessité de s’aimer soi-même, n’en voyant pas la nécessité ou y trouvant du narcissisme, confondant en cela l’idée d’un amour égotique, tourné vers la satisfaction des désirs, avec celle d'un amour courtois, respectueux et honnête, tendu vers un absolu : un amour vécu dans la transcendance et la certitude de notre grandeur à venir.
Nous avons oublié le pouvoir de la parole, qui est créatrice et initiatrice, guérissante et apaisante.
Nous avons oublié la valeur des mots dits, l’engagement qu’ils supposent, l’engagement de la parole donnée qui nous oblige. Dans une société où résonnent partout et de toutes parts de multiples mots en de multiples langues, éructés, scandés, répétés, murmurés dans un chaos médiatique et outrancier, nous avons perdu la valeur du silence tout autant que celle du mot juste, de la parole sensée et source de lumière, de la parole qui vaut acte et confiance. Tout porte à la confusion dans un brouhaha ambiant indescriptible — à tel point qu’il ôte parfois jusqu’à la capacité d’entendre nos propres pensées…
Illustration: Maïris (merci pour son talent !)
Le soleil penché pour embrasser la terre n’est pas loin de disparaître derrière le profil bleuté des montagnes claires. Sa lumière orangée l’accompagne telle une traîne de mariée, emportant avec elle de délicats nuages rosés. Chaque fin du jour est une prière, chaque fin de cycle un coucher de soleil.
Voici le texte en musique du poème lu durant notre interview avec Marie-Odile le 27 janvier 2023.
Dessin d'illustration : Maïris (Martine Leal)
Le monde va à lui-même comme chacun de nous va à lui-même aussi. Ce qui préside à nos vies est d’une essence subtile, intemporelle et multidimensionnelle. Lorsque nous cherchons à connaître ce que nous sommes, nous ne faisons qu’effleurer l’écorce de l’écorce de notre être. Nous sommes tellement plus vastes, profonds et infinis que ce que cette modeste incarnation dans un corps de chair nous laisse entrevoir…
Ne pas savoir qui nous sommes en réalité : mystère des mystères, enveloppe de semence en devenir…
À la veille de l’année nouvelle, je vous propose une balade méditative à travers les bois près de chez moi.
Durant ces instants que nous allons passer ensemble, je vous propose de laisser derrière vous, à chaque nouveau pas, ce que vous avez vécu jusque là et dont vous ne voulez plus.
Une méditation devant l'âtre pour nous régénérer et franchir le cap du solstice d'hiver...
Nous sommes engagés dans un voyage qui nous demande de faire preuve de patience et d’endurance. Nous sommes comme des colons nouveaux sur la voie d’une vie nouvelle. Nous sommes nombreux à le savoir, à le dire, à le répéter. Le voyage va durer encore quelques années, et nous ne devons pas nous décourager, mais garder en vue notre objectif : un monde où l’Humain a regagné une place centrale en harmonie avec le vivant, un monde que nous sommes en train déjà de bâtir lorsque nous agissons comme si nous y étions déjà.
Lorsque le brouillard monte, le sage demeure sur son chemin et ne le perd pas de vue. Lorsque le regard ne peut plus se porter au loin car l’horizon devient mouvant comme un mirage, épais comme un lait caillé, les sens se regroupent en soi afin d’éveiller l’attention. Bientôt, tout se resserre dans un espace confiné - l’espace d’une conscience intermédiaire, une conscience sur le seuil, une conscience qui voit le monde se dissoudre devant ses yeux tandis qu’elle chemine à tâtons vers l’intérieur en quête de plus de sens.
Il est un mystère accroché à nos pas et qui tient en cette simple évidence : quel que soit le chemin à parcourir, nous en ignorons et le but et les étapes. Prétendre le contraire, c’est s’illusionner sur la destination, croyant l’avoir en mire et bien solidement tenue en laisse, alors qu’elle est mouvante comme un mirage, aussi fluide et imprévisible qu’une ondée.
Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Nous sommes des ferronniers d’art sans le savoir. Nous travaillons le métal chaud et coulant de notre être en le modelant peu à peu au cours de notre vie — et particulièrement dans ces temps étranges. Bien inspiré serait celui qui pourrait dire la forme et l’outil destiné à sortir de la forge ; la forge est lovée dans notre être — et c’est notre JE que nous façonnons de la sorte, sans même le savoir bien souvent.
Chers Amis,
Nous sommes riches de temps de grâces — et souvent, nous ne les voyons pas. Nous nous tenons debout devant le monde et le monde est notre décor — juste un décor. Nous sommes des acteurs sur la scène du monde mais nous ne sommes pas du monde : nous sommes des voyageurs, des acteurs de passage.
Ainsi parle Je Suis au coeur des hommes :
« Ils ne me connaissent pas, car ils ne M’aiment pas.
Ils manquent la cible.
Je suis la cible.
Lorsque l’archer vise au coeur de la cible, il ignore qu’il vise au coeur de lui-même... »
Je vous retrouve après une longue période de silence. Lorsqu’il n’y a rien à dire, il vaut mieux celer la parole.
Nous sommes à l’aube d’un grand basculement. Cependant, celui-ci n’est pas ce à quoi nous pourrions nous attendre. Durant ce grand basculement, chacun va être révélé à lui-même et au monde, et savoir ce qu’il porte en lui, ce qu’il porte vraiment dans son coeur. La révélation en cours nous mettra à nu mieux qu’elle ne l’a fait jusqu’à présent, et cette apocalypse aura pour effet de dissoudre les illusions que nous portions sur nous-même, les autres et le monde.
Je voudrais vous parler aujourd’hui de ce que j’appelle la Voie des miracles.
La Voie des miracles est une invitation à prendre un chemin nouveau lorsque nous nous trouvons apparemment acculés face à une situation inextricable, que nous nous sentons comme engoncés, rétrécis, comprimés lors d’un épisode de vie difficile - et oh ! combien n’en n’avons-nous pas vécus ces deux dernières années. Dans ces moments, les événements et leurs conséquences nous semblent inéluctables et nous donnent le sentiment d’être victimes de la fatalité.
Quelques éléments de réflexion sur l'observation avec un petit exercice sans prétention à la clé... dans la décontraction de l'été... ou comment créer de l'espace et de la profondeur là où nous en manquons.
Avec le gracieux concours sonore des milans.
Dans les temps que nous traversons, plus sans doute qu’en aucun autre, nous avons besoin de rencontrer la réalité telle qu’elle est, sans prévention, sans préférence, sans artifice. Nous tenir dans l’instant, en équilibre, entre la fuite et la révolte, en renonçant à l’une comme à l’autre.
Les Mots dans lesquels nous marchons
Les mots ont un pouvoir créateur d’une puissance inouïe. Les mots que nous utilisons, que nous entendons, que nous entretenons au coeur de nos pensées, ont un pouvoir singulier : ils tracent le chemin de notre destinée... On dit la pensée créatrice, cependant la pensée découle des mots que nous utilisons et du vocabulaire que nous cultivons. L’enfant apprend à parler afin de pouvoir penser, car la parole se forme pour la faculté de penser et avant elle.
Illustration : ©Isabelle Huyghe
Ils ont le contrôle...
Nous avons le pouvoir
Contrôle et pouvoir sont deux choses bien différentes que nous avons tendance à confondre. Nous parlons ainsi d’hommes de pouvoir — alors qu’il serait plus exact de parler d’hommes de contrôle...
Lorsque vous choisissez la voie du pèlerin, vous savez où vous allez : un monde nouveau, qui est déjà présent et en gestation dans votre coeur — comme la graine qui s’éveille peu à peu à elle-même. Mais vous avez à cheminer pour vous rencontrer vous-même.
Nous sommes tous des pèlerins sur le chemin de la vie.
Nous croyons cheminer dans le monde, alors que nous cheminons en nous.
Pensez à demeurer fluides, quelles que soient les circonstances. L'eau ne peut être saisie, tout comme vous ne pouvez être saisis en rien ni par qui que ce soit si vous laissez le flux de la Vie vous emporter avec lui.
Souvenez-vous : vous êtes dans le monde, mais vous n'êtes pas du monde...
Imaginez un cercle avec, en son centre, un point. Ce symbole, en astrologie, est celui du soleil. Nous sommes tous, individuellement, des soleils — des volontés divines incarnées dans la matière et invitées à y laisser notre lumière.
Le cercle, la périphérie, représente le champ de notre souveraineté, ainsi que le champ de nos relation avec les autres et le monde.
Le point, au centre, représente notre conscience. Un point, une conscience, un coeur d’où tout rayonne.
Soyez en paix
là où vous êtes
Quoi que nous puissions vivre ou devoir traverser en ces temps troublés, sachons que nous occupons toujours la place où nous devons être — même si, parfois, les circonstances semblent nous indiquer le contraire. Notre impatience, nos peurs, nos doutes n’ont rien à voir avec le lieu où nous sommes, mais proviennent de cette tendance du mental à se projeter continuellement — et inconsidérément — dans le futur. Le futur n’existe pas. Enfin, le futur tel que nous pouvons l’envisager n’existe pas. Le futur n’est que la projection, par le mental, de ce que nous avons vécu - une répétition. L’avenir, c’est ce qui advient, le non prédictible, la surprise de la vie.
La perle
que nous façonnons
Nous sommes d’étranges artisans. Nous créons, souvent sans le savoir, pris par un quotidien qui happe presque continuellement notre attention, de nouveaux savoirs, de nouvelles attitudes, de nouvelles aptitudes. Nous ne faisons pas attention à ce qui vit en nous, au plus profond de notre coeur ni au processus de transformation qui s’y élaborent et nous échappent.
L'arbre et la colonne
Les tempêtes que nous traversons ont des choses à nous dire. J’aimerais, en conséquence, vous témoigner que certaines d’entre elles sont bel et bien spirituelles, car elles surviennent pour nous empêcher d’atteindre notre but. Des forces contraires, des forces de l’ombre, s’ébrouent et s’agitent dans les arrière-plans de l’Histoire afin de nous empêcher de manifester notre lumière [...] Si vous doutez, si vous ressentez la tempête comme impitoyable, si elle secoue votre être tout entier, dites-vous bien qu’elle est à la mesure de votre propre grandeur. À quoi servirait-il de déployer autant de force, de contraintes, de violence si vous n’étiez que de petits moineaux sans défense ?
Le temps de la Métamorphose
« Il pleut en vous.
La pluie dissout l'ancien.
Des larmes silencieuses coulent dans votre coeur, dans votre corps, dans vos cellules.
Elles sont comme autant de gouttes de pluie qui préparent le nouveau — la moisson à venir. »
La longueur de vue
Une vidéo pour prendre de la hauteur grâce à la longueur de vue. Tout ce que nous vivons nous "colle" à la réalité et nous pouvons avoir le sentiment s'être perdus dans une forêt dense.
Développer la longueur de vue, très concrètement, c'est à dire déployer le regard aussi loin qu'il est possible est un contrepoids et une aide, aussi, pour les états dépressifs.
Comme un oiseau...
Prière pour les temps difficiles
Avec toute ma gratitude à Christine Sora pour le chant et la musique qui m'ont inspiré cette prière et qu'elle m'a gracieusement offerts.
Sa chaîne YouTube :
Photographies : Morgane (ma nièce talentueuse)
La Troisième Voie
Face aux difficultés actuelles, voie de la soumission ou voie de la révolte, il existe une troisième voie : la voie du coeur.
Un point de vue astrologique sur l'Individualisation
Retrouver l'équilibre alors que le balancier est arrivé à l'extrême « saturnien » de l'individualisme et s'apprête à repartir vers le pôle lunaire/féminin/collaboratif opposé et complémentaire.
Les quatre niveaux de lecture d'un thème natal et les trois « naissances » destinées à faire de nous des individualités libres et créatrices - afin de devenir les agents cristallins d'une collectivité spirituelle supérieure.
Vous êtes l'eau du monde nouveau
Les capsules " Il sera une fois" représentent un témoignage imaginaire venu de notre avenir afin de traverser au mieux la période actuelle.
Dans ce huitième opus, qui s'adresse au mois de mars 2021, nous sommes conviés à découvrir la profondeur de notre être, l'espace extérieur étant encore restreint.